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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 00:01

Ne vous méprenez pas: il ne s’agit pas là d’un ordre donné à une certaine catégorie de végétaux connus pour être particulièrement piquants, non, c’est seulement le nom d’une bien jolie pépinière. Contre toute attente, dans cette ‘Ferme’là, il n’y a pas d’animaux mais bien des végétaux et pas seulement des ‘Cactus’. Je n’ai pas pour habitude de plébisciter des enseignes ou autres sites marchands mais là, c’est un peu différent: il s’agit davantage d’un lieu, d’un climat, d’une rencontre…

Si vous prenez la route entre Hyères-les-Palmiers et Toulon, par la côte, qui plus est en plein été, vous risquez, certes, de rencontrer quelques palmiers, mais aussi et surtout des bouchons. Aussi vous ne roulerez pas si vite qu'à l’accoutumée et passerez au pied d’une colline qui s’appelle ‘Le Paradis’. Cela ne s’invente pas et c’est là qu'est située la pépinière, solidement amarrée entre la montagne et la mer...


Ils sont deux, passionnés de végétaux ‘exotiques’, de succulentes & cactées, bien entendu, mais également de palmiers et de tant d’autres plantes qui font rêver: Agaves, Dasylirions, Cycas, Yuccas et quantité de pépites et autres raretés.
Alexis & Jérôme vous accueillent avec le sourire, avec plaisir même et ne sont pas avares de renseignements, des plus divers aux plus pointus. Ils connaissent parfaitement leur sujet, mettent en culture leurs plantes depuis des années, par semis ou par boutures (80% de leurs végétaux sont issus de leur pépinière), aussi et c’est cela qui me plaît dans leur démarche: ce sont de vrais producteurs (ouverts 7/7j) et pas de simples ‘revendeurs’…

Vous l’aurez remarqué, quand on est passionné, on est prêt à casser la tirelire pour se payer la plante qui nous manquait, le végétal que l’on cherchait depuis si longtemps ou qui nous a fait tant fantasmer. Pour le coup et pour avoir écumé de nombreuses pépinières & autres jardineries dans le coin, je peux vous assurer que vous trouverez, chez eux, quelques-uns des meilleurs prix que vous pourrez rencontrer. Je pense à leurs Tétrapanax bien développés, à quelques Hedychium, à leurs Adénium bien litrés & déterminés, à leurs Cactus, bien entendu, mais aussi à leurs nombreuses succulentes, toutes tailles confondues. Croyez-moi, à part d’être pris d’un début d’arrêt cardiaque, il est difficile de les quitter sans acheter une seule potée!

L’honorable métier de pépiniériste demande une attention de tous les instants, mais également de l’humilité, de la témérité et beaucoup de disponibilité. Au passage, ce n’est pas pour rien que le site s’appelle ‘La pépinière’, c’est parce tout démarre de là: de ce travail acharné & sans relâche à semer, multiplier, arroser, avant d’obtenir de jolis sujets à présenter. Il faut ensuite être capable de disposer les végétaux, de conseiller le client, encore et encore, quitte à se répéter, avant de les vendre et de se coucher, fatigué mais content.

A la relecture de ces quelques lignes, me vient l’idée qu'il serait bon parfois, de lire ou de relire ‘L’homme qui plantait des arbres’, de Jean Giono...

Alors et pour conclure simplement, s’il y a bien une pépinière à visiter à 50km à la ronde, c’est certainement ‘La Ferme aux Cactus’. Pour compléter ces quelques lignes, je vous invite, dans l’attente d’une prochaine visite, à parcourir leur site en copiant-collant le lien ci-contre: http://lafermeauxcactus.com/
Pour être vraiment complet sur le sujet il ne faut pas non plus oublier les autres pépiniéristes qui entrent dans mon Top Five des rencontres les plus sympa et/ou de l’offre la plus complète, je pense évidemment à Violette Décugis, Julien Mallard, au Jardin d'Eden ou aux pépinières Jean Rey, dont je parlerai bientôt sur le site.

Ci-dessous, une bien modeste photo que n’importe quel badaud pourrait ‘voler’: quelques rangées d’Euphorbes bien disposées…

 

Euphorbes La Ferme aux Cactus Silvere Doumayrou

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 00:01

Tout le monde ne le connaît pas. C’est un palmier trapu aux feuilles pennées, bleutées et particulièrement arquées. Des palmiers il y en a beaucoup et des bien plus fameux que celui-là. On connaît tous le Dattier (Phoenix dactylifera), son cousin des Canaries (Phoenix canariensis), le Trachy, le Washy, le Chamaerops et j’en oublie. Mais comme le Jubéa ou le Sabal, le Butia se fait plus discret, plus rare, plus long à germer et à pousser, mais aussi plus fort et plus agréable à contempler…

En effet, compte tenu d’une croissance somme toute assez lente, il n’est jamais le premier à être installé. Son aspect fort, un mélange de virilité et de rusticité, un pied puissant, des feuilles raides au bruit presque métallique font de lui un palmier que l’on plantera avec parcimonie, de-ci de-là, en sujet isolé.
C’est dommage et c’est peut-être même une erreur, car quand on le voit dans son milieu naturel il dégage une force et une présence bien plus importantes que dans les jardins, publics ou privés, dans lesquels il est cultivé. Idem pour ses cousins yatay et plus encore pour le Butia paraguyaense, plus petit, plus fin, lequel pousse en petites colonies bien ajustées…

Vous l’aurez certainement compris, notre Butia capitata est bien une ‘exotique’ puisqu'il nous vient essentiellement du Brésil et le l’Uruguay. Qui dit ‘exotique’, pour nous, induit forcément la question de la résistance au froid. De ce côté-là, il vous surprendra: des gels de -10°c ne seront pas suffisants pour entamer son envie de pousser, il faudra aller jusqu’à -15°c pour mettre son existence en danger! Attention cependant, ces températures sont données à titre indicatif et ont été relevées dans des situations de sol parfaitement drainé, d’exposition pleinement ensoleillée et sur de courtes durées.

Il est vrai que notre Butia préfère de loin le Sud de la France au Bassin Parisien, qu'il apprécie davantage une exposition parfaitement ensoleillée que partiellement ombragée et qu'il préfère avoir les pieds dans un sol bien drainé plutôt que ‘marner’ dans une terre argileuse, lourde à souhait. Cela n’empêche, il appréciera à sa juste valeur de copieux arrosages en été!
Cette résistance au froid, méconnue ou sous-estimée, permet de l’installer dans certains coins de la France où on n’aurait pas pensé le voir. On en croise notamment en Bretagne, en Normandie, près de Toulouse ou sur la Côte Atlantique et même à Paris! Un joli représentant de l’espèce pousse & fructifie, depuis plusieurs années maintenant, au pied du bâtiment de Radio France, à deux pas de la Seine et pas forcément bien exposé.

Attention cependant, pour réussir une telle installation il faudra prendre soin d’acheter un pied déjà âgé, bien développé et en pleine santé. La démarche restera vaine si la plante est trop jeune. Préférez un sujet de près de 2 mètres à une plantule de 20cm… Préparez-lui une belle fosse de plantation, riche, légère et très drainante. Une exposition plein Sud, évidemment et, si vous le pouvez, bien abritée des vents.

A défaut d’en acheter, la germination du Butia est également intéressante. L’endocarpe est tellement dur qu'on essaye généralement de le casser pour faciliter la germination. Après quoi et à une température assez élevée (30 à 35°c environ), les graines germent en deux mois, parfois un peu plus tôt, mais souvent aussi plus tard! (voir ‘Germination des graines de palmiers’ sur le lien suivant: http://lapepiniere.over-blog.net/article-15330796.html)

La croissance des jeunes pousses (ou 'seedlings') est lente mais constante. Le jeune pied réclamera eau & chaleur l’été, douceur et peu d’eau l’hiver, pour bien faire…

Les plus beaux Butia que j’ai vu étaient mêlés à d’autres palmiers, de forme de couleurs et de hauteurs différentes. C’est dans ces conditions-là que le bleuté de ses feuilles ressort le mieux et que son port si particulier devient enfin complémentaire aux palmiers et autres végétaux installés.
Je n’ai pas d’actions chez Butia & Co, aussi vous me croirez quand je vous répéterai cette sempiternelle phrase: où que vous habitiez et quel que soit votre budget, il faut que vous l’ayez!...

Photo ci-dessous et pour changer un peu du 'vert ou du bleuté immaculé': l'ombre caractéristique d'une feuille de Butia capitata au Jardin du Castel Sainte-Claire, à Hyères-les-Palmiers, dans le Var…

 

Feuille Butia capitata Silvere Doumayrou

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 00:01

C’est drôle combien on peut être surpris parfois de rencontrer une plante qui nous plaît tant et que l’on ne connaissait pas. Cela a quelque chose de rassurant, mais surtout d’excitant de se dire que l'on peut toujours découvrir des nouveautés, de nouvelles variétés. C’est le cas pour  ce Carex polycephala. On connaît tout un tas de Carex mais, celui-là, probablement pas…

L’histoire commence près de Paris, à la ‘Foire aux Plantes' de Saint Jean de Beauregard, en début de printemps. Malgré la boue, le froid et une ambiance guindée à souhait, mon regard croise un délicieux végétal que je ne connais pas. J’ai du mal à l’identifier et le rapproche de ce que je connais déjà: un genre de Cyperus, probablement. Il me plaît, on dirait une mini touffe de palmiers. Je l’observe, m’approche, j’essaye d’en faire le tour, je saisis le pot - un petit litrage - et suis fasciné, entre autres, par la disposition de son feuillage...

Il me faut évidemment rapidement me renseigner à son sujet car j’ai d’ores & déjà décidé de me le procurer. Son nom: Carex, un genre de graminée de la famille des Cyperaceae (= la famille du Papyrus) Son prénom: polycephala (= plusieurs têtes)
Je ne m’étais pas complètement trompé mais, quand on connaît quelques-uns des Carex les plus répandus on les rapprocherait davantage des graminées que des Cyperus!...

Pour le coup, la plante se développe exactement comme un Papyrus: elle lance, depuis son pied, de nombreux rejets. Ceux-ci se développent régulièrement pour former un bouquet de feuilles disposées de façon hélicoïdale et d’un vert qu'on ne peut oublier. En dehors de son aspect général, c’est sa floraison qui nous rappelle le plus son appartenance à la famille des Cyperaceae: les graines apparaissent en épis, au cœur et au sommet des feuilles, délicatement disposées. La plante est vraiment extra, c’est maintenant un plaisir de la posséder avant de la planter.

Par expérience et c’est certainement le plus important à retenir, Carex polycephala se plaît idéalement en situation mi-ombragée. Quelle que soit la région, le soleil a pour effet de faire jaunir ses feuilles. Il semble qu'il ait cependant une belle résistance à la sécheresse (même si une ambiance type ‘tourbière’ lui conviendrait davantage) du moment que le soleil ne lui tombe pas dessus à bras raccourcis, il poussera régulièrement avant de vous attendrir...
En pot ou pleine terre, si vous pouvez lui garantir un sol bien arrosé et correctement amendé, vous aurez toutes les chances de le voir au mieux se développer.
Malgré sa provenance ‘exotique’ (la Chine et, plus précisément, la province du Yunnan) il semble pouvoir toutefois résister à des gels de l’ordre de -5°c environ (même si l’on n’en sait encore trop peu sur la question!) En pot et dans la plupart des régions, il sera donc plus prudent de le remiser en serre froide. Pour ne prendre aucun risque, la pleine terre sera donc plutôt réservée à la zone de l’Oranger…

La plante, discrète, sait se faire désirer: il est, en effet, assez rare de la rencontrer au cours de 'balades botaniques’ mais, plus encore, lors de visites de pépinières ou autres jardineries. Je le regrette sincèrement, mais il est malheureusement encore très difficile de se le procurer en dehors des circuits intimistes que sont les 'foires aux plantes rares'. Je suis cependant certain que dans les années à venir il sera de plus en plus proposé à la vente, car ce Carex polycephala a bien trop de qualités pour être ignoré!

Notez toutefois qu'il existe une grande variété de Carex dont certains sont de véritables pépites botaniques, lesquelles je vous invite à découvrir sur Internet en fouillant un peu.

 

Ci-dessous: détail de Carex polycephala immortalisé (encore!) au Clos St. Bernard, à Hyères-les-Palmiers, dans le Var…

 

Carex polycephala Silvere Doumayrou

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 00:01

Repérée il y a un paquet d’années déjà, il était tant qu’enfin je la montre et que j’en dise quelques mots. Il faut reconnaître qu'elle est très peu - pour ne pas dire ‘pas du tout’ - répandue et qu'on a peu de chance de la croiser près de chez nous, comprenez en dehors de la ‘zone de l’Olivier'.

En effet, contrairement aux Agapanthes, par exemple, c’est certainement ce qui a limité son expansion : Russelia equisetiformis (ou 'juncea'), malgré une allure aussi robuste que coriace est, malheureusement, très peu résistante au froid. Allez, un petit -2°c et la plante n’est plus que l’ombre d’elle-même! Dommage, quand on voit la croissance de son feuillage, aussi fin que discret rappelant celui de la Prêle (Equisetum - d’où son nom) et son aussi délicieuse qu’abondante floraison, on ne peut que regretter profondément de ne pas pouvoir la planter dans n’importe quel jardin de l’hexagone (sauf, par exemple, chez quelques Normands et autres Bretons bien chanceux!)

Eh oui, mais Russelia est belle & bien une ‘exotique’. Tout droit importée du Mexique, elle a su trouver sous le climat Méditerranéen des conditions de croissance qui lui vont bien: un ensoleillement quasi constant, un sol drainé, pas complètement pauvre et de temps en temps arrosé. Il ne lui en fallait pas plus pour faire un carton dans le coin. Notre Russelia est une vivace, c’est à dire qu'en cas de coup dur elle redémarre du pied chaque année. Elle fait grise mine en fin d’hiver avant qu'on vienne la tailler, plutôt court (5 à 10cm environ), après quoi elle n’aura de cesse de pousser, de se renouveler, avant d’arborer ce port si caractéristique: dressé d’abord puis gracieusement retombant ensuite…

En dehors des questions relatives à sa rusticité et si les conditions d’arrosage &  d’ensoleillement sont respectées, votre Russelia n’aura de cesse de pousser, avant  de  fleurir pour votre plus grand plaisir. Elle déploie, pratiquement du printemps à l’automne, de nombreuses & jolies clochettes rouges (mais aussi blanches, jaunes ou oranges, selon les cultivars), lesquelles ressortent parfaitement du feuillage abondant que la plante distille habilement.
Elle semble réagir aussi bien à de copieux arrosages en été qu'à de parcimonieux apports d’engrais. Après deux ou trois ans, une fois la plante bien installée, elle se montrera bien mieux armée pour résister aux assauts d’un soleil estival souvent brûlant autant qu'à la sécheresse.

Si votre envie de posséder ce végétal est plus forte que la raison (laquelle vous rappelle que votre climat n’est définitivement pas adapté!), vous pourrez alors toujours décider de la cultiver en serre (chaude ou froide) ou à l’intérieur, en pot, mais rien ne vaudra jamais le plaisir de la voir se développer à l’extérieur, sous un climat & des contions qui seront, pour elles, les meilleurs…
J’ai complètement craqué sur ce végétal et depuis un moment déjà avant d’en installer quelques pieds dans un coin plutôt privilégié près de Toulon, dans le Var.

Ci-dessous et pour illustrer ces quelques lignes, je vous propose un détail de la floraison de Rusellia juncea pris au Clos St. Bernard l’été dernier sur fond d'Erigeron, à Hyères-les-Palmiers, dans le Var...

 

Russelia equisetiformis Silvere Doumayrou

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 00:01

Qui n'a jamais piqué, sur le chemin de la plage, quelques boutures de Carpobrotus edulis? Pardon, quelques boutures de 'griffes de belle-mère' ou 'crocs de sorcière'! (Oui, on la connaît mieux sous ces noms-là) On s'y est tous essayé ou presque, évidemment, tant la plante est séduisante et d'une facilité déconcertante à multiplier!...

Allez j'avoue, moi aussi, ne pas être le dernier à l'avoir fait! J'ai même commencé très jeune, à un âge où l'on n'a pas encore d'argent de poche pour se payer quelques bonbons ou autres 'gourmandises botaniques'. Un jeu d'enfant pourtant: des fragments d'à peine 20cm suffisent. Arrivé à la maison, on coupe un peu les feuilles pour éviter l'évaporation et faciliter l'enracinement. C'est tout. Fichée dans un bon substrat et régulièrement arrosée, en quelques semaines seulement, la plante racine et part en végétation.

Je suis en train de me dire qu'il est possible que certains d'entre-vous la découvrent, aussi je vais vous en faire une description très succincte. La 'griffe de belle-mère' (ou Carpobrotus edulis) est une succulente originaire d'Afrique du Sud. Importée au début du 20ème siècle par un téméraire botaniste qui n'avait pas peur de voyager en bateau des mois durant, elle s'est très vite échappée des jardins dans lesquels on l'avait installée pour coloniser la plupart des côtes du Sud de la France (et Bretonnes ou Normandes du moment que les hivers sont doux)
Elle s'installe très rapidement sur n'importe quel terrain, rocheux ou sablonneux, car c'est une véritable colonisatrice. Elle ne cherche d'ailleurs pas la facilité puisque la moindre anfractuosité de la roche ou même le sol instable d'une dune de sable seront des lieux de prédilection pour entamer sa propagation...

Selon les terrains, la plante est rampante ou retombante. Dans les deux cas, on distingue à peine ses branches tant ses feuilles sont nombreuses. Pour peu qu'elle soit correctement hydratée, celles-ci sont d'un beau vert, très régulier et délicieusement marginées d'un micro liseret fuchsia. Ce sont des feuilles étonnantes: elles sont triangulaires, spongieuses (de véritables machines à stocker l'eau!) et gracieusement arquées comme pour mieux capter le soleil ou conduire la rosée vers le pied...

Le RDV à ne pas manquer avec Carpobrotus edulis se passe, en général, vers le mois de mai: la plante se couvre alors d'une quantité incalculable de fleurs étoilées, oscillant la plupart du temps entre le mauve et le fuchsia, jaunes parfois, selon les variétés. La floraison est généreuse mais trop courte à mon goût, d'autant plus que si je pouvais choisir je la déplacerais sur juillet-août pour en profiter davantage! Mais l'été est réservé à la maturation de ses fruits, comestibles (ne me demandez pas quel goût ils ont, je ne les ai jamais gouté!)
Pour ma part, je prends soin de les enlever afin d'éviter à la plante de s'épuiser et lui permettre, le cas échéant, de refleurir, même si moins généreusement qu'en fin de printemps.

Carpobrotus edulis se montre très résistante à la sécheresse même si, cultivée, elle appréciera quelques généreux arrosages en été. Comme certaines Sud Africaines, elle a également une belle résistance au froid laquelle lui permet, par exemple, d'être installée à Paris, en pot, et en pleine terre pratiquement n'importe où du moment que les hivers sont doux et le sol particulièrement drainé.
Elle supportera des gels de l'ordre de -6 à -8°c mais, si possible, sur une courte durée et accompagnés d'un réchauffement correct en journée (si, si, ça existe!) Par expérience, je peux simplement vous assurer que la plante est bien plus résistante et se tient bien mieux en pot que ce que l'on peut penser.


Pour toutes les qualités que je viens de vous énumérer je vous invite à faire comme moi, depuis longtemps déjà, à savoir l'adopter, aussi bien dans le Sud qu'à Paris, en container ou en pleine terre. Ayant privilégié une photo de la plante dans son milieu (presque) naturel et pour être plus complet sur le sujet je vous conseille vivement d'aller faire un tour sur le Net, notamment pour apprécier sa généreuse & singulière floraison!

En photo ci-dessous: détail de Carpobrotus edulis en plein été, après floraison, à deux pas de la mer et sur une falaise accidentée... 

 

Carpobrotus edulis Silvere Doumayrou

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 00:01

Ah, si vous saviez quelle chance vous avez, vous, les ‘gens du Sud’: 300 jours de soleil par an contre 300 de grisaille à Paris! Un sol où tout pousse du moment que vous le travaillez correctement, que vous l’amendez suffisamment et surtout dès que vous l’arrosez régulièrement…

On peut pratiquement tout planter, tout voir pousser, se laisser déborder par de délicieuses ‘exotiques’ quand ce ne sont pas des Méditerranéennes que nous n’aurions, chez nous, même pas en rêve! Là-bas, les mauvaises herbes sont de jeunes palmiers qui poussent à l’état spontané, des Oxalis, des Plumbago ou des Valérianes que l’on achèterait volontiers, des Lauriers roses que l’on voudrait bouturer...

Jamais très loin il y a la de la montagne, des îles et la mer. En y regardant de plus près, c’est tout un écosystème qui se déploie sous nos masques & tubas: un vrai jardin, quoi.

Il y a des végétaux (Posidonie), des Orties de mer, squattés ou parcourus par des limaces (Concombres de mer), escargots et Bigorneaux. En lieu et place des oiseaux: poissons, poulpes et autres étoiles de mer. Si l’on prend le temps, c’est absolument fascinant à observer et à analyser, voir toute cette chaîne alimentaire s’organiser, la biodiversité s’exprimer…

En ces jours de rentrée et si nous n'avons pas complètement rechargé nos batteries, il est encore tant de rêver car les bouchons sur le périphérique feront bientôt partie de notre quotidien. Le soleil emmagasiné sur notre peau donne à notre visage ce joli rictus qui va très vite s’estomper, dès que la nuit tombera plus tôt, que le ciel se chargera et que, bientôt, le froid remplacera le chaud…

Mais c’était sans compter sur les articles consacrés aux Méditerranéennes et autres ‘exotiques’ que je distillerai chaque semaine, tout au long de l’année.
Comme prévu, j'ai passé une partie de l'été à arpenter jardins & pépinières, à prendre des photos et découvrir de nouveaux végétaux. J'ai rencontré des gens passionnés, autant par les plantes que par leur métier. J'ai vu des paysages préservés de l'urbanisation galopante et ai consacré une bonne partie de mes soirées à écrire les articles de cette rentrée. J'aimerais pouvoir retranscrire toutes ces émotions, relater mes découvertes ou mes rencontres, aussi j'espère que les quelques textes que je pourrai poster ces prochaines semaines sauront satisfaire votre curiosité.

La France offre un panel de climats très variés mais j'aimerais parfois que nous habitions tous au bord de la Méditerranée. Le ciel souvent gris de Paris ne peut nous faire oublier combien de richesses la Capitale peut héberger, mais c'est sans comparaison à celles, non matérielles, que sont le végétal, l'humain ou les paysages et que nous pouvons croiser tout près de la mer...

 

Je vous donne donc rendez-vous dès vendredi prochain pour un modeste voyage dans ce beau pays qu'est le Sud de la France, à travers les végétaux ou lieux qui m'envoutent depuis 35 ans maintenant et qui ont su me séduire cet été encore...

 

En photo ci-dessous: la côte naturelle et très préservée du Sud de la Presqu'île de Giens (on aperçoit également Porquerolles sur la ligne d'horizon)

 

Cote Mediterranneene Silvere Doumayrou

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 00:01

 

Voilà, les vacances arrivent, l'esprit s'évade: il veut quitter la Capitale. La fête de la musique est passée en même temps que le solstice d'été, les minutes de soleil que l'on gagnait appartiennent maintenant au passé et les festivités du 14 juillet sont désormais consommées. On veut partir, s'aérer, remplacer le décor et la musique, bref: se changer les idées!

 

Je ne vais pas revenir sur les acquis de 1936 que l'on appelait les 'congés payés', je vais, moi aussi m'évader... Direction: le Sud, bien entendu! Cela ne parait peut-être pas, mais il y a encore de nombreux jardins que je ne connais pas, quantité de végétaux qu'il me faudra observer, acheter, bouturer, multiplier et faire pousser avant de vous en parler. Je m'étais dit que 'l'exotisme' avait ses limites et que je pourrais, comme tout un chacun, un jour m'en lasser. Problème: à chaque fois que j'y remet les pieds, je replonge. Mes yeux s'ouvrent plus grand, mes sens sont décuplés, mon intérêt se porte sur de nouvelles formes végétales, de nouvelles couleurs, des feuilles différentes, des fleurs étonnantes bref, avant de 'faire partager', j'ai encore beaucoup à découvrir et à apprendre!...

 

Il y a peu de chance que je reste enfermé devant la télé pour voir les étapes de montagne du Tour de France fin juillet ou autre manifestation sportive cet été. Non, quand je n'aurai pas les mains dans la terre, je serai sur les routes de campagne à écumer jardins, pépinières, petits producteurs & autres passionnés. Le but: découvrir de nouveaux végétaux, de nouveaux paysages, recharger ma banque d'émotions et d'images...


Aussi j'espère vous retrouver tous en septembre pour la 'Saison 5' de La Pépinière*, autant que sur La Pépinière 2*, mon autre blog consacré, lui, au paysagisme & au jardin. Pour ceux qui ne le suivent pas régulièrement ou qui ne le connaissent absolument pas, sachez que vous êtes très cordialement invités à vous y balader! Et puis, pour ceux qui auraient raté les derniers articles de ce deuxième site, sachez que vous pourrez désormais retrouver le book photos de quelques-unes de mes modestes réalisations en cliquant sur le lien suivant:

http://www.creabook.com/silvere-doumayrou

 

 

Je parlerai cette année encore des végétaux dits 'exotiques', mais aussi des nombreuses 'Médittéranéennes', classiques ou excentriques, que j'aurai rencontrées. Le temps passe, les années finissent par se succéder et je n'arrive toujours pas à me lasser. Au contraire, j'ai envie d'expérimenter, de tester, d'écrire & de décrire les émotions qu'ont suscité ces rencontres végétales, avant d'expliquer, toujours et non sans humour avec cet 'écrit-parlé', le pourquoi, le comment ou le 'qu'est-ce que c'est'...

D'ici à la rentrée, je vous souhaite donc à tous d'excellentes vacances, que vous partiez ou que vous restiez, que vous vous la couliez douce ou que vous travailliez, je vous souhaite simplement d'être heureux pendant ce court été...

 

En espérant que cela vous donnera envie de partir, je vous propose la photo ci-dessous, prise depuis le Clos Saint Bernard: une petite vue de Hyères-les-palmiers, un lieu que j'aime visiter avec le même plaisir chaque été...

 

Hyères-les-palmiers Silvère Doumayrou

*= Blogs sans pub, pour le confort de votre lecture...

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 00:01

 

Bah oui, il y a des végétaux comme ça avec lesquels on grandit, on est passé devant mille fois, votre grand-mère a même prit soin de dépiauter quelques-unes de ses graines pour vous faire apprécier leur parfum délicatement poivré, mais rien n'y a fait: il faisait partie du paysage au même titre que les Oliviers, les Pins parasols et autres Micocouliers...

Il m'aura fallu attendre quelques années et une longue balade autour de Toulon, un jour très gris de l'été dernier, pour qu'enfin celui-ci captive mon attention. Aligné dans une rue sans grand intérêt de Menton, j'ai vu un arbre d'un vert improbable en cette saison & dans cette région, d'un vert 'plastique' presque faux tant il était lumineux, présent & régulier!


Le Faux poivrier ou 'Schinus molle', a cette particularité de se détacher franchement des autres végétaux avec lesquels il est généralement installé: ses feuilles, persistantes, longues & finement divisées, n'y sont pas pour rien. Leur couleur joue également pour beaucoup quand, en plein été, le paysage étant sec & désolé, les feuilles de Schinus molle se détachent franchement par ce vert immaculé qu'elles savent arborer... Impossible de les ignorer!!

 

L'arbre, Sud Américain (et plus précisément 'Péruvien'), est non seulement bien 'exotique' par sa provenance, mais aussi par ses besoins. Celui-ci n'est pas très exigeant quand à la nature du sol, du moment qu'il pourra se développer au soleil et être correctement arrosé, il est cependant friand de chaleur et d'humidité. Il faut reconnaître que les sujets installés sur la Côte ont, malgré tout, une belle résistance à la sécheresse même si quelques pluies diluvienne ne lui feront que du bien!! C'est plutôt du côté résistance au froid que le bât blesse... Eh oui, malheureusement, Schinus molle ne sait supporter que des gels d'environ -5 degrés. Aille! C'est un peu just!! J'avoue... Et le déplore profondément!

 

Dommage, la plante accuse une croissance plutôt vive, érigée d'abord, puis pleureuse ensuite. Assez rapidement, elle fleurit au printemps pour laisser place à de petites baies très proches, par leur couleur, leur taille et leur parfum, de celles du poivrier (Piper nigrum) Ses feuilles aussi, après avoir été légèrement froissées, dégagent cette douce fragrance poivrée. Je crois qu'avec ces quelques remarques il n'est pas besoin de vous expliquer l'origine du nom commun de la plante...

 

Bon sang, qu'est-ce que l'on peut faire pour que ce 'Faux poivrier' résiste à des températures inférieures à -5°c?!! Rien, je le sais bien... Cela ne l'empêche pas pour autant de devenir un arbre d'alignement dans des régions plus fréquemment courtisées par le soleil et la chaleur que sous notre climat parisien, gris immaculé.

Consolons-nous en nous disant que nous aurons justement beaucoup de plaisir à le rencontrer sous des contrées que nous ne côtoyons que l'été, pour nous baigner!

 

Ci-dessous: faute d'avoir un joli détail de Schinus molle à vous montrer, je vous propose la photo d'un 'Faux poivrier', prise à contre-jour, sur fond d'Olivier...

 

Schinus molle Faux Poivrier Silvère Doumayrou

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 00:01

Par un gris matin de l'été dernier, j'ai pris un pote et ma voiture pour faire le chemin jusqu'à Menton. Objectif premier: découvrir (enfin!) le Jardin Exotique d'Eze. Une fois n'étant pas coutume, les nuages se déchiraient sur le Mont Faron, plus loin sur le Coudon, avant de s'écraser enfin sur notre chemin. Moins d'une heure après, en passant un pont, j'ai vraiment eu l'impression de franchir le Mékong! Le ton était donné: nous n'étions plus en France...

 

C'est tant mieux pour l'amateur d'exotisme' que je suis, mais je n'étais pas encore au bout de mes surprises. Après avoir traversé un petit bout du Massif des Maures, paysage absolument magnifique et contrastant tellement avec la sur-urbanisation de la Côte d'Azur, nous sommes arrivés à Eze, petit village médiéval perché sur un rocher, architecture préservée, ruelles escarpées... Même s'il a ouvert ses portes au tourisme, le village n'a pas renoncé à l'authenticité: Eze a beaucoup de cachet.

 

Il faut cependant accepter de marcher un peu pour rejoindre son Jardin Exotique: installé sur le point culminant du village, celui-ci domine littéralement la région. Jardin escarpé qui surplombe la mer & les environs, le lieu est autant brûlé par le soleil que caressé par les nuages... Je suis gagné par une belle émotion, celle de voir, en quelques minutes seulement, s'élever de la mer des brumes légères mais non moins humides s'éventrer sur le rocher dans lequel a poussé le jardin, avant de laisser place à un soleil très déterminé...

 

Celui-ci est rempli de succulentes: Cactus, Agaves, Yuccas, Dasylirions, Palmiers & autres Aloés. La plupart des régions arides du globe sont représentées. L'ensemble parait plutôt 'paysager' et le lieu donne une impression de sérénité. On ne sait plus où regarder, s'il faut prendre des photos ou se poser... On marque alors des temps d'arrêt, partagés entre le plaisir que nous offre la vue et celui de contempler les végétaux. Il faudrait passer davantage de temps dans ce jardin, l'observer, le comprendre, laisser vagabonder le regard, l'analyser avant d'enfin en profiter. Je fais beaucoup de photos et me dis combien il va être difficile d'en choisir ne serait-ce qu'une seule pour illustrer cet article...

 

Nous sommes en août et pense que je devrais y retourner plus tôt dans la saison, à l'époque des floraisons. Cela n'empêche que le jardin est fourni: on y trouve ici ou là des Cactus en fleurs, des Aenium qui se protègent du soleil, des Dracaena qui s'épanouissent, des Euphorbes qui semblent se balader et des Agaves qui lancent leur infrutescences le plus haut possible. Submergé par sa vision, le visiteur ne sait plus où regarder, marque des temps d'arrêt et ne peut se résoudre qu'à contempler...

 

Au delà du portrait presque idyllique que je fais de cette expérience, je trouve que l'entrée est un peu chère et j'aimerais proposer aux responsables du jardin de 'monnayer' son entretien non pas avec une entrée payante, mais par la vente de plantules issues de ce même jardin: semis, rejets & autres boutures. Pour ma part, j'aurais plus généreusement donné 20 ou 25€ pour acheter des végétaux que 5€ pour quelques minutes de plaisir...

 

Si vous baladez bientôt sur la Côte d'Azur je ne peux cependant, parmi bien d'autres lieux remarquables, que vous inviter à découvrir le Jardin Exotique d'Eze,  lequel vaut vraiment le détour, et ce, quelque que soit votre budget.

 

Photo ci-dessous: après longue réflexion et contre toute attente je n'ai pas choisis une jolie vue d'ensemble, mais cette image quasi 'coralienne' de la floraison d'un Echinopsis, prise au coeur de l'été dans ce bien agréable Jardin Exotique d'Eze...

 

Cactus en Fleur Jardin Exotique d'Eze Silvere Doumayrou

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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 00:01

Et ce ne sont pas les petites pluies tombées ces derniers jours qui vont qui vont inverser la tendance: plus que 2003 encore, 2011 est une année très sèche...

Non, la sécheresse ce n'est bon pour personne: les hommes, les animaux, les nappes phréatiques, les cultures et, d'une façon générale, pas bon pour nos plantes non plus! Jusque là je ne vous apprends rien, je le sais bien! Mais quand les précipitations font cruellement défaut il y a cependant tout un tas de choses que l'on peut faire pour y remédier...

Né en 1976, laissez-moi vous dire que je m'y connais plutôt bien en matière de sécheresse! C'est tout juste si je n'ai pas manqué d'eau cette année-là pour mes biberons!! Passons. Je ne bois plus de biberons et j'ai, depuis bien longtemps déjà, remplacé le lait par des boissons plus pétillantes ou euphorisantes!!

Alors voilà, il n'y a pas 36 solutions pour lutter contre la sécheresse (il y en a certainement bien plus!), aussi je vais vous en proposer 3 ou 4 afin d'éviter, le cas échéant, que vous ne perdiez (comme moi) quelques-uns de vos végétaux préférés.

En premier lieu, on pense immédiatement à l'installation d'un arrosage automatique. Certes. Mais celui-ci a un gros défaut: il fonctionne généralement sur le réseau de ville, cela a un coup et un impact évident sur le milieu naturel puisque cette eau y est soustraite (nappes phréatiques, sources ou barrages) Aussi je vous conseille, si vous habitez un pavillon, d'installer un récupérateur d'eaux de pluies (vous savez, cet or liquide, cadeau du ciel qui tombe parfois en abondance?!...)
Voilà une solution rarement esthétique (à moins de l'enterrer), mais aussi économique qu'écologique. Un professionnel pourra ensuite raccorder votre arrosage automatique à votre citerne mais, rassurez-vous, l'arrosage au seau marche également très bien!

Arroser c'est bien, mais éviter l'évaporation c'est encore mieux! Alors paillez les amis, à tout bout de champ et à tour de bras! Les parterres bien propres, bien retournés c'est du passé et c'est même criminel pour vos plantes! Utilisez tout ce que vous pourrez trouver: paille ou herbe sèche, feuilles, écorce, paillette de Lin, cartons, pouzzolane, etc. Le paillage n'empêche pas l'eau d'atteindre les racines des végétaux et évite à celle-ci de s'évaporer.

Notons au passage et juste pour information que près de 80% de l'eau utilisée pour l'irrigation des champs en France s'évapore! Oups...

 

En matière d'arrosage et toujours pour éviter que vos plantes ne souffrent de la sécheresse, il faut veiller à arroser moins souvent mais bien copieusement vos végétaux afin d'hydrater votre sol en profondeur. Entre deux arrosages, ceux-ci trouveront la fraîcheur qui leur manque en profondeur et développeront ainsi des racines qui les rendront plus autonomes & résistants. Au contraire, si vous arrosez très régulièrement sur seulement quelques centimètres, les racines vont devenir 'feignantes', rester en surface et seront ainsi très vulnérables en cas de sécheresse...

 

Éviter l'évaporation c'est aussi veiller à ce que les plantes les plus fragiles se développent à l'ombre de végétaux plus grands. Un ombrage naturel (ou même artificiel) réduit de plus de 50% cette évaporation du sol. C'est de cette façon que sont cultivés les végétaux dans les oasis: les légumes & les céréales poussent sous les agrumes protégés par les amandiers lesquels enfin se développent à l'ombre des Dattiers. De cette façon, l'eau étant rare, le soleil brûlant et le vent desséchant, la moindre goutte d'eau est-elle précieusement conservée pour le bien être des végétaux...  

 

Sachez enfin que les plantes, en conditions difficiles, ont besoin d'un peu plus de temps pour s'installer, aussi soyez vigilants les 3 premières années, après quoi et si vous avez correctement arrosé (= en profondeur), vos végétaux auront-ils une résistance à la sécheresse bien plus importante qu'en pot ou que les premières années en pleine terre. Aidez-les puis faites-leurs confiance...

 

Maintenant, si aucune de ces solutions ne devait vous convenir, vous pourrez toujours tenter une danse de la pluie ou même déménager vers des contrées plus généreusement arrosées, mais là, je ne peux plus rien pour vous!

 

Ci-dessous et en guise d'illustration de ces quelques lignes, la photo de l'immense infrutescence (+ de 2m) d'un petit Agave dans un coin très très sec du Domaine du Rayol, dans le Var...

 

Infrutescence d'Agave Domaine du Rayol La Pepiniere Silvere

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